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Stan Tohon interview
Stan Tohon répond aux questions d'Amtha Kol au micro de la radio RCF, le 8 juin 2014 à Nevers.

L’artiste béninois Stan Tohon livre ses impressions au micro d’Amtha Kol pour la radio RCF, au lendemain du concert Caravane d’Afrique du 7 juin 2014.

Stan Tohon répond aux questions d'Amtha Kol au micro de la radio RCF, le 8 juin 2014 à Nevers.

L’artiste béninois Stan Tohon livre ses impressions au micro d’Amtha Kol pour la radio RCF, au lendemain du concert Caravane d’Afrique du 7 juin 2014.

Bande sonore de l'entretien: 6 minutes et 45 secondes

 

Stan Tohon répond aux questions d'Amtha Kol. Dans cette interview Stan Tohon évoque l'état de santé de Manu Dibango et félicite l'initiatrice et directrice de la Caravane d'Afrique, l'auteur compositeur Amtha Kol qui anime, par ailleurs, une tranche d'émission sur la radio RCF.
Stan Tohon répond aux questions d'Amtha Kol. Dans cette interview Stan Tohon évoque l'état de santé de Manu Dibango et félicite l'initiatrice et directrice de la Caravane d'Afrique, l'auteur compositeur Amtha Kol qui anime, par ailleurs, une tranche d'émission sur la radio RCF.

Transcription de l'entretien (Cliquer pour dérouler le fil de l'entretien)

Bonjour Stan Tohon,

 

Bonjour,

Nous sommes au lendemain du concert de la Caravane d’Afrique. Merci d’avoir accepté de revenir sur cette scène deux années de suite et, vos impressions !

J’ai été encore une fois surpris du soutien des gens de Pougues-les-Eaux, de Nevers … pour la Caravane d’Afrique, parce que le concert a été suivi de bout en bout hier. On a vu que le public était là. Ils ont participé et je les remercie. La santé de Manu, qui a fait que Manu n’était pas là hier, a un peu donné une petite …

Note de blues !!

… un petit bémol qu’on a corrigé quand même, parce que tous les artistes encore ont été revigorés et chacun a apporté son talent et s’est surpassé pour satisfaire ce public qui nous a toujours accordé son crédit. Donc, je pense que l’année prochaine ça va être encore plus « tao-tao » et je souhaite bon vent à la Caravane d’Afrique.

Alors, vous en tant que figure de la musique africaine, quel est le regard que vous posez sur la musique africaine, dans sa progression, d’une manière générale ?

Il faut dire que, aujourd’hui, la génération qu’on dit génération consciente, a eu la chance d’avoir les nouvelles technologies, et aujourd’hui quand on va dans les studios, on ne fait plus les albums comme nous, on le faisait. Parce que, en notre temps, si tu n’étais pas vraiment un musicien, tu ne pouvais pas aller dans un studio et sortir des chansons. Il faut connaitre le temps ; il faut connaître les harmonies ; il faut connaître beaucoup de choses avant de se poser dans un studio. Mais aujourd’hui, comme je le dis, grâce aux nouvelles technologies, n’importe qui peut aller dans un studio et sortir n’importe quoi. Donc, ceci fait que, dans la foulée, il y a de bonnes choses et dans la musique africaine, il y a des jeunes qui naissent, comme Richard Bona, comme pas mal d’autres, mais il faut dire qu’il y a beaucoup de déchets. Je pense que beaucoup de jeunes vont se remettre en cause et éviter la facilité, parce qu’aujourd’hui, tout le monde veut la facilité et on ne veut plus travailler. Donc les jeunes travaillent plus pour apporter plus à la musique africaine. Donc, la musique africaine, si je dois répondre à ta question, en général, va cahin-caha. Parce qu’il n’y a pas de grande maison d’édition. Toutes les maisons ont disparu. Les artistes sont obligés de s’autoproduire et de s’auto distribuer. Ce n’est pas facile parce qu’il faut connaître les réseaux.

Alors, Stan Tohon, s’il y avait un héritage à laisser, artistiquement parlant, culturellement, à laisser à tous ces jeunes, ou s’il y avait un héritage, je veux aussi parler de la Caravane d’Afrique, puisque ça embrasse toute l’Afrique et la culture africaine. Seriez-vous prêt à laisser un héritage et ce serait quel héritage ?

Il faut dire déjà que si j’accepte de soutenir la Caravane d’Afrique, c’est compte tenu de ce qu’il y a dans la Caravane d’Afrique comme véhicule et ce que ça véhicule, le contenu. C’est à louer parce que, voir une femme, encore plus, une chanteuse qui accepte de s’occuper de ses sœurs, de ses frères chanteurs, en général, de la musique africaine, se battre contre vents et marrées, pour initier un festival pour une ville dans laquelle, c’est sa ville adoptive mais, elle cherche à donner de la joie à ceux-là qui sont dans cette ville, aux artistes et à tout le monde. Moi, je pense que, déjà, la Caravane d’Afrique, m’a permis de venir signer, de donner ma signature dans cet historique, parce que c’est historique, ce qui se passe. Ça va être raconté à travers les âges. Donc, moi je pense que le Tchink Système, déjà que la Caravane d’Afrique a permis aux habitants de ces villes aux alentours de Nevers, de Pougues-les-Eaux, de venir découvrir les tambours d’eau, parce que hier, après le spectacle, …

C’était extraordinaire !

… Un Africain, un « Black » m’a dit que c’est grâce à Amtha Kol que lui, il a vu les tambours d’eau mais qu’il est africain. Je lui ai dit « vous êtes de quelle nationalité ? » et il est Togolais, mais il ne connaît pas les tambours d’eau. Il dit que c’est grâce à toi, grâce à cette ville de Pougues-les-Eaux qu’il a découvert les tambours d’eau. Donc, je peux dire qu’on est en train de laisser une signature, qui sera indélébile.

En tous cas, merci. Merci de poser votre marque, les marques de Stan Tohon, les marques du Tchink Système, les marques des tambours d’eau dans cette émission, dans le livre d’or de la Caravane d’Afrique. J’ai vivement souhaité avoir les marques de Manu Dibango. On s’est donné la main pour que tout se passe bien, mais l’homme propose, Dieu dispose. Manu Dibango qui est à l’hôpital en ce moment…

 

Je vais même, dès que je serai à Paris, téléphoner…

N’hésitez pas à nous donner des nouvelles et on croise les doigts et puis, voilà !

 

Rien ne se passera de grave !

En espérant que nous aurons la joie de le revoir, peut-être dans les éditions à venir. J’étais contente de rencontrer Angélique Kidjo récemment, qui était aussi dans la région, qui a joué au festival du Printemps de Bourges, et Angélique m’a accordé une interview que je trouve vraiment superbe. Et donc des gens comme Stan Tohon, Angélique Kidjo, Manu Dibango, en tous cas, toutes les grandes figures de la musique africaine, qui posent leurs marques, d’une manière ou une autre sur cet événement. Merci à vous tous. La radio RCF se bat également pour me donner une tranche pour qu’on diffuse ces musiques. Donc la promotion continue.

Merci à la radio RCF. Merci à la Caravane d’Afrique et merci à toutes les structures administratives qui te soutiennent et qui sont à Pougues-les-Eaux, Nevers, …. Je leur dis à toutes merci parce que les initiatives comme ce que tu fais, il est normal que l’on soutienne ardemment ces initiatives pour que, vive la musique africaine, pour que vive la musique dans le monde.

Merci Stan Tohon et à très bientôt !

 

Merci, Amtha !